Daher Ahmed Farah organise la défense de l’opposition à Djibouti

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Ali Deberkale, Me Alexis Deswaef et Daher Ahmed Farah

Depuis Bruxelles, avec le soutien de l’avocat Maître Alexis Deswaef et de l’Association Cultures & Progrès, l’opposant belgo-djiboutien Mr Daher Ahmed Farah (dit DAF) organise la défense des cadres du parti MRD (dont il assure la présidence) ainsi que de nombreux militants de l’opposition et de la société civile victimes d’une nouvelle vague de répression en République de Djibouti. Pour rappel, depuis le 13 mars 2017, 19 personnes ont été arbitrairement arrêtées et illégalement détenues par les forces de sécurité du régime en place depuis 40 ans à Djibouti. Parmi elles, 6 ont été condamnées à 2 mois de prison ferme pour… exercice d’activités politiques et militantes ! Pour Ali Deberkale, président du mouvement Djibouti 2016, les partenaires internationaux de Djibouti, à commencer par l’Union européenne qui est le premier bailleur de fonds sur place, « doivent désormais envisager concrètement l’adoption de sanctions à l’égard de Djibouti. Comme en RDC, il est temps désormais de cibler les intérêts financiers de l’entourage du président. Ce serait là un signal fort auquel nous travaillons activement en ce moment ». Et d’ajouter : « Ce n’est pas le show médiatique organisé avec le président Kagame qui y changera quoi que ce soit. Le président Kagame est un despote éclairé, le président Guelleh, ça fait longtemps qu’il n’a pas vu l’éclairage… ». De son côté, Charmarke Saïd Darar, porte-parole du Mouvement des Jeunes de l’Opposition (MJO) et de la Coalition de la Société Civile pour le respect des droits humains à Djibouti (CSC Djibouti), dénonce un acharnement insensé contre toute forme de mobilisation citoyenne en faveur des intérêts de la population djiboutienne. « Quoi que nous fassions, ce n’est jamais bon », déplore-t-il. « Même lorsque nous nous organisons pour venir en aide à nos compatriotes et que nous nous limitons à des activités de promotion des droits humains et de la démocratie, nous sommes persécutés par le régime. Le problème c’est qu’Ismaël Omar Guelleh considère toute forme de critique – même la plus constructive – comme une menace dirigée contre lui ». Pour Dimitri Verdonck, président de l’Association Cultures & Progrès, l’Union européenne ne peut plus apporter son soutien aveugle au régime Guelleh-Haïd au prétexte de la préservation de ses intérêts stratégiques et commerciaux. Les Européens sont (encore) en mesure de peser sur le cours des choses et il est de leur responsabilité de ne pas abandonner la population à l’arbitraire d’un autocrate sans vision politique ni aucune considération pour la vie humaine.

Pour consulter l’intervention vidéo de Maïtre Alexis Deswaef, cliquez ici

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