Lutte contre le SIDA

Depuis Kinshasa (RDC) où elles sont présentes pour la vingtième session de l’Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE, Véronique De Keyser, la Vice-Présidente du Groupe S&D au Parlement européen et Mo-Mamo Karerwa, la Vice-Présidente de l’Assemblée Nationale du Burundi, ont co-signé la déclaration des Co-présidentes du Forum des Femmes sur les Femmes et le SIDA à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le SIDA. Voici le texte de la Déclaration.

Arrêter le sida. Tenir la promesse.

Kinshasa, 30 novembre 2010

L’infection par le VIH n’a cessé d’augmenter chez les femmes depuis le début des années 1990. La moitié des personnes contaminées par le SIDA sont des femmes et le SIDA constitue la première cause de mortalité chez les jeunes femmes. Ces faits ne permettent pas la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement.

Plus les femmes sont économiquement et socialement dépendantes, lorsqu’elles vivent dans des zones de conflit, lorsqu’elles sont exposées à la discrimination, aux stéréotypes et aux violences sexuelles, plus le risque d’infection est grand. Ce contexte défavorable rend plus difficile la prévention et l’accès aux soins, tout comme la possibilité d’une vie digne et autonome.

Le SIDA peut être prévenu et arrêté. C’est une question de solidarité et de respect des droits fondamentaux. L’avènement d’une génération sans sida reste possible d’ici à 2015! Pour cela, il faut un financement adéquat – sans ressources, les interventions et les engagements des pays resteront lettre morte.

Les politiques, stratégies et plans d’action relatifs au VIH/SIDA doivent intégrer les femmes et les associer au contenu et à la mise en œuvre de ces programmes. Il est fondamental de faciliter leur accès aux informations sur le VIH/SIDA, de mettre en œuvre des programmes de prévention, basés sur les droits sexuels et reproductifs des femmes, et d’investir sur un droit humain.

Les soins doivent aussi être adaptés aux conditions de vie des femmes et contribuer à éviter la transmission du virus de la mère à l’enfant. Des services de soutien pour les femmes doivent être développés, pour qu’elles puissent vivre avec la maladie et continuer d’exercer leur rôle dans la société.

Des femmes épanouies et en bonne santé c’est assurer une société plus juste. En tant que Co-Présidentes du Forum des Femmes de l’assemblée parlementaire paritaire ACP-UE, nous appelons les pays de l’UE et ACP à respecter leurs engagements et à stopper le sida.

Mo-Mamo KARERWA, Vice-Présidente de l’Assemblée Nationale- Burundi

Véronique DE KEYSER, Vice-Présidente du Groupe S&D au Parlement européen

Mo-Mamo Karerwa & Véronique De Keyser Co-présidentes du Forum des Femmes sur les Femmes et le SIDA

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